Le "Tour de Grèce" de Georgios Papandréou.

Le chef du gouvernement Grec, Georgios Papandréou, s'est lancé dans un grand voyage politique à travers tout son pays dans la deuxième moitié de février 1936, accompagné de l'Archevêque d'Athènes, Chrysostome Ier d'Athènes, et par un héros de la Weltkrieg, Ioánnis Metaxás, connu pour être un fervent Monarchiste. Ses différents discours à travers la Grèce ont majoritairement portés sur l'Union de tous les Grecs et sur le renouvellement de l'ancienne gloire Hellène.

Dans la ville de Kala, capitale du District de Messénie, l'Archevêque donna un grand discours sur l'union Grecque et la paix civile, suivit juste après d'un discours de Metaxás :

"Mes frères, mes sœurs Hellènes, vous fils qui travaillaient la terre pour nourrir notre peuple. Le lundi noir frappes le monde et ne nous n'épargne nullement. Beaucoup accuse les industrielles allemandes et Autrichien d'avoir échoué et de tous nous mettre en péril avec leurs décisions économiques. Vous n'avez nullement tort, oui les Allemands et les Autrichiens qui domine notre industrie et nos exportations sont responsables en partie de cette crise qui vient mettre en péril notre avenir mais avant tout l'avenir de nos enfants.

Mais ne vous y trompez pas cette crise nous la devons à nous-mêmes ! Nous nous sommes laissé abattre par le traité de Salonique... Au lieu de faire front commun pour nous remettre de cette défaite face aux Bulgares, nous nous sommes entre-déchiré et des années de crise politique n'ont eu de cesse de nous affaiblir et nous rendre dépendant de l'étranger. Cela doit cesser dans les plus brefs délais, au nom de la mémoire de nos Frère, de nos Pères et de leur Père nous n'avons pas le droit de laisser une opportunité aux Bulgares de nous achever bien au contraire. Ainsi dans l'espoir d'apaiser les tensions, le gouvernement va organiser une série d'action démocratique pour permettre au peuple de choisir son destin."

La fin du Tour de Grèce se fît dans les usines de Thessalonique, où Papandréou rassura les ouvriers quant à la relance économique et à leurs emplois, et dans les principales villes de Crètes.

Les réactions à ce discours dans les Balkans furent diverses : les nationalistes Serbes et Roumains furent exaltés par les déclarations de Metaxás, espérant des prises de position aussi fortes de leurs gouvernements quant à l'avenir de leurs États. Le gouvernement Bulgare, de son côté, condamna fermement les propos du militaire et dénoncèrent une tentative de déclencher une nouvelle Guerre Balkanique. Le Prince Boris appela la Couronne d'Autriche-Hongrie et le Sultan-Calife Ottoman à réagir vivement contre les déclarations polémiques de la Grèce.

[+1% de Revanchisme contre la Bulgarie.]

Déclaration d'Alfred Rappaport von Arbengau, Ministre des Affaires Étrangères de l'Empire d'Autriche-Hongrie au sujet des déclarations de Ioánnis Metaxás.

Nous ne sommes pas d'accord avec le Sultan-Calife. Georgios Papandréou a publiquement soutenu Metaxás en se présentant à ses côtés durant le discours et en ne faisant aucune déclaration pour le désavouer après cela. Nous entendons le Prince Boris et le comprenons.

Si Monsieur Papandréou est si ouvert à la discussion que le vante le Sultan-Calife, alors nous attendons de recevoir des garanties que les représentants de la IIIème République iront vers l'apaisement des tensions diplomatiques plutôt que vers la guerre ; nous attendons également des garanties quant à la sécurité des investisseurs Autrichiens et Allemands dans la nation Hellène.

Tout autant que l'Empire Ottoman, la double Monarchie Austro-Hongroise a très à cœur la paix dans les Balkans. Il ne faut pas oublier que la Weltkrieg a démarrée dans cette région.

Déclaration d'Alfred Rappaport von Arbengau, Ministre des Affaires Étrangères de l'Empire d'Autriche-Hongrie en réponse à Themistoklis Stofulis, Ministre des Affaires Étrangères de la IIIème République Hellénique.

Le gouvernement de Sa Majesté Impériale se trouve ravi que le gouvernement de Monsieur Papandréou soit effectivement ouvert au dialogue, comme le disait Monsieur Mustafa Ismet Pacha. Je me déplacerai moi-même à Athènes pour cette rencontre, espérant trouver des points d'entente suffisant pour que la tension baisse dans les Balkans.

Mon cabinet souhaite proposer à Monsieur Mustafa Ismet Pacha de venir également ou, à défaut, d'envoyer un représentant.

De plus, je souhaiterais confirmer les propos de Monsieur Stofulis quant au rapport politique entre les Puissances Centrales et la République Hellénique - nous n'avons aucune intention de dominer la Grèce, ni économiquement, ni politiquement. Nos gouvernements sont attachés à l'équilibre Balkanique, et des interventions de ce genre lui seraient nuisible. Nous ne nous présentons que comme des partenaires économiques.

Visite de Maurice Gamelin à Thessalonique.

Après le début de la crise de l'Égée, des échanges diplomatiques ont eu lieu entre la Commune de France et la République Hellénique. Après plusieurs jours de négociations, le Président Maurice Gamelin se rend en Grèce, à Thessalonique, pour y rencontrer Georgios Papandréou.

Durant cette visite diplomatique, le Président de la Commune a rencontré les leaders syndicaux de la ville, les encourageant dans leur lutte pour la démocratie et les enjoignant à soutenir le gouvernement Républicain. "Il ne faut pas céder face à la menace du retour d'un Roi. La Grèce est une démocratie, et c'est par votre courage qu'elle le restera !"

Alors que les deux dirigeants visitaient les usines de la ville, Ambroise Croizat, Ministre de l'Économie Communard, rencontrait son homologue Grec, Georgios Athanasiadis-Novas. Les deux hommes ont discuté de l'ouverture de relations commerciales entre les deux États, notamment avec l'ouverture du marché de l'Internationale à la République Hellénique. Monsieur Croizat déclara qu'il était important pour la Commune de "compenser les odieux droits de douane imposés par l'Oppresseur Germanique au courageux et insoumis peuple grecque."

Au soir, Maurice Gamelin et Georgios Papandréou se retrouvèrent sur la place de la ville, accompagnés des leaders syndicaux et de leurs délégations diplomatiques. Le chef du gouvernement Grec lança à la population et aux journalistes assemblés : "Aujourd'hui j'ai l'honneur de parler au nom de tout le gouvernement Hellène afin d'annoncer ceci : nous reconnaissons la Fédération des Communes comme la seule autorité légitime à gouverner la France. Cette déclaration sera renforcée par la signature d'accords commerciaux entre nos deux États, qui préserveront l'économie des sanctions Allemandes, et par l'envoie de quatre destroyers et dix vedettes Communards pour résoudre la crise de l'Égée."

Le discours s'est terminé par une poignée de main symbolique entre Gamelin et Papandréou, pris en photo par un Pétros Orologás, le journaliste le plus influent de Thessalonique, sur laquelle on voyait les syndicalistes lever le poing en fond. Ce cliché fût publié au lendemain dans le Makedonía, le plus grand quotidien de la ville. Orologás décrivit la situation comme très ambiguë : cette politique commerciale était essentielle pour la préservation de l'économie Grecque, mais cela impliquait de s'associer aux syndicalistes, les plus grands ennemis de la Restauration. Il fît un portrait très critique de la Commune, tout en présentant Gamelin sous un bon jour, afin de présenter le système syndicaliste sous un mauvais jour mais le partenariat sous un bon.

Suite à cette publication, l'opinion publique se bipolarisa dans les rues de Thessalonique, mais aussi dans le reste du pays. Les monarchistes se montrèrent très critiques de la Commune et des groupes de discussion se formèrent pour parler du retour d'un Roi en Grèce. Ces évolutions poussèrent les républicains modérés à se rallier aux syndicalistes - il valait mieux la Commune qu'un Roi !

[+3% de Socialisme en Grèce.
Augmentation du capital politique des Monarchistes en Grèce.
Légère augmentation de l'opinion populaire Grecque sur la Commune de France.
Diminution de l'opinion populaire de la France Nationaliste sur la Grèce.]

Nouvelles accusations de corruption.

Alors que les tensions grimpent entre la coopération contre-nature des Kaiserreich et de la Commune de France d'un côté et le Royaume Hellénique de l'autre, de nouveaux documents ont été dévoilés par le gouvernement Monarchique, présentant des faits de corruption afin de faciliter le rachat des industries Allemandes et Autrichiennes en Grèce par le gouvernement Républicain. Metaxas s'est adressé à sa population afin de clarifier les faits :

"Frères et Sœurs Hellènes, nous tous descendant de nos glorieux ancêtres. Les récentes révélations faites dans la presse viennent frapper nos cœurs à tous. Alors même que les républicains et les syndicalistes essayent une nouvelle fois de perturber la paix civile et la stabilité de notre nation en contestant le choix du peuple et en accusant la monarchie d'avoir truqué la voix du peuple. Nous apprenons que le gouvernement Républicain soutenus par les syndicalistes à mener une vaste campagne de rachat des industries. NON PAS au seul et unique profit des Hellènes libres comme ils ont souhaitent nous le faire croire. MAIS BIEN à leur seul profit, pendant que nos agriculteurs subissent la fermeture des marchés nécessitant un aide colossal mais indispensable. Pendant que nos ouvriers perdent leur emploies et se retrouvent abandonné par les assurances. Les élites républicaines et chef syndicalistes participées à des somptueux repas et arrosées d'argent, VOTRE ARGENT les industrielles Autrichiens et Allemand.

Un rapport datant d'il y a 4 mois commandés par le gouvernement rapporte des faits alarmant quant à l'avenir de notre défense nationale mais également dans la qualité de vie de nos citoyens. Rapport lu par les Républicain mais qui est resté sans suite, délaissant notre avenir pour assurer leurs intérêts à cours termes alors qu'ils voyaient le peuple réclamer le retour de son Roi.

Ne vous laissez pas aveugler par les discours syndicalistes et Républicain, ces gens se cachent derrière de beau discours pour attiser la haine. Ils détournent vos regards en nous accusant de trahir la nation alors que ce sont eux les traitres. Les syndicalistes ne font qu'apporter le chaos dans nos rues dans l'espoir de prendre le pouvoir par la force. Souvenez-vous tous du Chaos de la bataille d'Athènes qui a vus le sang se verser dans les rue de notre antique capitale !

La Monarchie fera tout en son pouvoir pour relever le niveau de vie et offrir à son peuple les réformes sociales nécessaires à la prospérité des Hellènes.

Chóra, písti, oikogéneia kai thriskeía"

Dans la soirée même, des émeutes Républicaines et Syndicalistes ont éclatées, principalement à Athènes et légèrement à Salonique. Trois cent membres des forces de l'ordre de la Monarchie ont été déployés en réponse dans les rues de la capitale, et les émeutes ont dégénérées en une petite guérilla de rue qui dura jusqu'à trois heures du matin. Les affrontements verront trois morts du côté Républicain et deux blessés graves dans les forces de l'ordre, qui sont hospitalisés durant la nuit. A Salonique, Abraham Benaroya est arrêté pour avoir mené les émeutes et tenté de mettre le feu à la Nome de la ville.