Le 18 juillet 1936, le dernier article des Accords de Jérusalem qui était encore respecté par les puissances internationales fût rompu : le 3ème Corps de l'Armée Ottomane, stationné dans le Vilayet de Beyrouth, franchit la frontière avec le Mustarrarif afin de maintenir l'ordre (en ayant pris soin de prévenir les dignitaires du Conseil International dès le 16 juillet). Les quelques vingt mille troupes d'infanterie Ottomane se déploient rapidement à Jérusalem, Bethléem, Jéricho, Jaffa et Tel-Aviv et mettent sous protection les Lieux Saints des trois religions Abrahamiques - en plaçant quelques troupes supplémentaires pour les lieux saints Juifs.
Dès le 20 juillet les milices Arabes, à Jérusalem et Bethléem principalement, se rassemblent devant l'armée Ottomane. Les tensions montent entre les deux factions tandis que les ordres Turcs sont les mêmes partout : "Vous êtes sommés de vous disperser et d'abandonner vos manifestations illégales, ou nous devrons avoir recours à la force". Des tirs de semonces sont envoyés par les Turcs mais sans résultat. A Jérusalem, où les milices sont les plus nombreuses et les mieux équipées, elles chargent contre l'armée afin de prendre possession de la Mosquée Al-Aqsa. Les Turcs ripostent avec des tirs de gaz lacrymogènes et repoussent les émeutiers en tentant à tout prix de ne pas causer de morts.
A Jaffa et à Tel-Aviv, des milices sionistes se forment pour soutenir l'intervention Turque. Des combats de rue s'engagent entre les différentes forces armées et les milices panarabiques sont rapidement démantelées dans ces deux villes.
Dans le reste du territoire, les Turcs semblent réticents à la collaboration avec les forces de sécurité internationales. Les officiers Ottomans mènent leurs opérations de leur côté, sans jamais trop en dire, ce qui pousse leurs collaborateurs à être constamment en retrait et à n'intervenir qu'après coup, en soutien aux Turcs. A Bethléem, le 3ème Corps arrête les six principaux leaders du mouvement. Avec ces leaders, deux volontaires Égyptiens sont également arrêtés ; on pense qu'ils étaient présents pour conseiller les Patriotes Arabes dans leur mouvement dissident.
Le général dirigeant le 3ème Corps entre le 29 juillet dans la salle d'assemblée du Conseil International. Il annonce la réinstallation du Mustarrarif en tant que gouverneur et est aussitôt hué par les Patriarches Latin Catholique, Grec Orthodoxe et Arménien. Le Hakham Bashi Juif et le Grand Mufti Sunnite, eux, l'acclament, de même que le représentant Ottoman, le représentant Britannique et le représentant Américain. Les représentants Allemands et Autrichiens, eux, ne disent rien.
Mais durant tout le mois d'août, si de nombreuses cellules pannationalistes vont être démantelées partout dans le territoire, l'armée Turque se retrouve empêtrée dans une guérilla Arabe. Jérusalem, le dernier bastion de résistance urbain, est complètement sous contrôle le 9 août. Les Patriotes se replient alors dans les campagnes et les montagnes, où ils ne représentent plus une menace immédiate, mais deviendront une véritable épine dans le pied des Turcs en cas de conflit dans la région.
Après l'intervention, Mustafa Kemal Pacha donnera un grand discours à Istanbul :
- Citation :
- ''Mes concitoyens, les événements en Jérusalem son plus que préoccupant, non seulement pour nous ottoman mais aussi pour tout la communauté International. Pendant plus d'une décennie, l'Empire Ottoman et d'autres nations ont poursuivi des efforts patients et honorables pour maintenir la paix au sein du Mustarrarif de Jérusalem. Depuis lors, nous nous somme engagé avec le conseil international dans 16 années de diplomatie. Nous avons adopté et appliquer plus d'une centaines de décisions qui on préserver la paix et la stabilité.
Pourtant, alors même que nous parlons, il y a ceux qui se préparent à nous diviser, les nations du mal et les colporteurs d'annonces négatives qui embrassent la politique du tout est permis. Les Patriotes Arabes sont un mouvement artificielle crée par le ennemis de la paix en Orient, des ennemis qui veulent voir l'Orient et l'Empire Ottoman brulée. Je leur dis aujourd'hui qu'il n'y a pas d'Empire Ottoman Turc, d'Empire Ottoman Arab, d'Empire Ottoman Kurde et d'Empire Ottoman Grec ; il y a et il y aura toujours qu'un seul Empire Ottoman. Nous sommes un seul peuple, nous prêtons tous allégeance aux drapeaux, nous défendons tous l'Empire Ottoman.''
Effets :
- La Zone Internationale de Jérusalem devient de facto un protectorat Ottoman.
- Diminution du capital politique des Patriotes Arabes.
- Légère augmentation du nationalisme Arabe en Palestine.
- Augmentation conséquente du sionisme en Palestine.