L'Appel de Barbara Castle aux Irlandais.

« Alors que la crise économique frappe le monde, nos idéologies basées sur la valeur collective nous a protégé de cette vague. L’on me rapport des famines, des vagues de licenciements, des personnes jetées hors de leurs foyers. Et dans certains pays, cela attise la colère et le ressenti. Comment en vouloir à un père ne pouvant décemment nourrir son enfant ? Comment en vouloir à une mère devant retirer ces enfants de l’école par faute de moyens ? Voilà la réalité du Capitalisme. Controns les effets pervers de cette politique des Libéraux ! Ouvrons nos bras ! Faisons face ensemble à la misère humaine dans le monde !
Aujourd’hui, l’on vient de m’avertir que l’Irlande ressent les conséquences de la Crise. L’Allemagne favorise son territoire et laisse l’amère découverte de la soumission industrielle. Allons-nous nous gausser de leur désespoir ? Non. Et je n’ai pas besoin d’argumenter pourquoi. Tout simplement parce que c’est juste.

Il y a quelques instants, nous avons adressé un courrier et des messages radios à l’Irlande, que je vais vous lire :
Irlande, nos relations ne sont pas des plus tendres, tout comme l’histoire passée que nous partageons. Des personnes ayant soufferts du règne de la Couronne, vous n’avez pas à prouver les immenses douleurs qui vous furent infligées. En ce jour, ce n’est plus des chants et des lumières festives que nous apercevons sur nos côtes voisines, mais une sombre obscurité brisée par les cris des affres de la faim et les gémissements de rages d’impuissances. Vous entendre est un déchirement.
Aujourd’hui, en cette année 1936, nous vous proposons une aide humanitaire en vivres pour assurer au plus grand nombre sa survie, car c’est de cela dont il est question. Nous vous proposons un apport en charbons pour assurer la continuité des services essentiels tels que les hôpitaux, les pompiers et les écoles. Nous vous proposons l’envoi d’experts pour vous aider à vous relever sur le plan économique et industriel, avec l’envoi de ressources. Sans aucunes contreparties qu’un accord de commerce d’égal à égal, pour réapprendre à vivre ensemble.
Irlande, amie à la forte volonté, amie au caractère aussi résilient que l’acier. Amie, tout simplement. »

Tel était le discours de la Cheffe du Gouvernement Britannique, Barbara Castle, à destination du peuple Irlandais. La venue de ce discours en Irlande provoqua de grands débats au Dáil Éireann ; la gauche de l'assemblée, des Travaillistes (sociaux-démocrates) au Saor Éire (totalistes) voulaient accepter l'offre de l'Union. Mais le Sinn Féin, le parti du gouvernement, majoritaire grâce à sa coalition avec le Parti Démocrate d'Ulster, s'y opposa violemment. Michael Collins, le chef de l'État, passa un décret disant que quiconque recevait du matériel Britannique pourrait être jugé pour trahison envers la République.

Dans les rues de Dublin, une manifestation des Travaillistes et des Travaillistes Progressistes (socialistes radicaux) est déclenchée pour demander au gouvernement l'ouverture légère des frontières économiques avec l'Union Britannique. Collins fait déployer la Garda pour disperser violemment la manifestation, qui dégénéra en affrontements de rue. A la surprise générale des militants de Aontas Náisiúnta, le parti d'extrême-droite corporatiste et xénophobe (mais surtout anti-allemands) se sont joints aux Travaillistes contre la Garda. Les rues se sont vite apaisées, mais cet événement montra une grande fracture dans la société Irlandaise et amena l'extrême-gauche et l'extrême-droite à se rendre compte qu'ils peuvent travailler ensemble contre Collins.