Palmiro Togliatti fustige les Impérialistes

A Turin, devant un parterre de journalistes, de militants et de membres des Guardie Rosse, Palmiro Togliatti, le chef d'État de la République Socialiste d'Italie a donné un grand discours :

"Camarades ! Aujourd’hui je m’adresse à vous pour parler tout d’abord d’un sujet d’ampleur mondial, le Lundi Noir. Vous en avez très certainement entendu parler, la crise économique a frappé les capitalistes exposant à tous leurs faiblesses. Il est donc temps pour chacun de nous de redoubler d’efforts afin de montrer la réussite du socialisme ! Dans les champs, dans les mines, dans les usines, dans les villes dans les campagnes, chacun de nous est un rouage indispensable au fonctionnement de notre grande nation !

Malgré tout nous ne pouvons pas nous focaliser uniquement sur le développement et la prospérité de notre nation et du fier peuple italien, il est inutile de le cacher, nous avons de nombreux ennemis, au Sud, les partisans de l’ordre ancien où le peuple est oppressés par de grand propriétaires terriens, tandis qu’à l’Est, si nous avons un mépris commun pour les monarchistes du Sud, le rapace autrichien n’a pas hésité une seconde à les saisir de ses griffes dans l’espoir de se trouver de nouveaux serviteurs et de nous détruire. Néanmoins, depuis que la crise du Lundi Noir a frappé l’Autriche, ceux-ci ont abandonné le gouvernement de Milan, montrant ainsi leur véritable nature et le peu d’estime qu'ils avaient pour les Italiens qu’ils avaient pourtant promis de protéger, je souhaite donc de tout mon cœur que cet événement ouvre les yeux du peuple italien vivant de l’autre côté du Po.
L’Italie et son peuple est divisé, mais il ne formera qu’un à nouveau, la question est de savoir si cela se ferra avec ou sans effusion de sang, car même si notre cause est juste, nous nous devons de montrer notre supériorité morale à nos voisins et nous n’hésiterons pas à leur tendre la main ! Il est de leur ressort de décider s’ils sont prêts à la saisir et de discuter comme des êtres civilisés ou s’ils prendront les armes pour tentés de nous détruire.

Quoi qu’il advienne dans le futur, sachez que vous êtes l’âme de cette nation à laquelle je suis fier d’appartenir et avant de venir au dernier point que je souhaitais énoncer, je tenais à remercier les membres de la Guardie Rosse qui n’ont pas hésité à prendre les armes pour défendre leurs camarades et leurs idéaux durant la guerre civile et dont aujourd’hui encore la vaillance n’a pas faibli.

Pour conclure, je tenais à faire un rappel à la tenue prochaine du 4ème congrès de notre grande République, il y sera décidé l’avenir de notre grande nation et ceux qui seront chargés de la guider, je ne peux donc que vous recommander de suivre attentivement les débats qui s’y dérouleront.

Vive la République Socialiste Italienne et son peuple !"

Ces paroles ont vivement fait réagir sur toute la péninsule. Ivanoe Bonomi, le chef d'État de la République Italienne, a répondu aux journalistes qui l'interrogeaient à ce sujet : "Ces menaces ouvertes de guerre ne resterons pas impunies ; le gouvernement Républicain légitime a d'ores et déjà lancé un vote au parlement quant au financement de nouvelles troupes afin de protéger nos frontières. Nous avons également repris contact avec l'Empire d'Autriche-Hongrie afin de nous réassurer leur soutien militaire si nous devions être agressés par les traîtres communistes."

Au Sud, dans le Mezzogiorno, les grands propriétaires terriens ont fait savoir leur mécontentement quant aux déclarations de Palmiro Togliatti. Ils attendent de la Monarchie une réponse ferme, qui ne laisse pas d'ambiguïté sur le dégoût qu'inspire au peuple le communisme du Nord. Plusieurs d'entre eux ont même financé une campagne de propagande anti-communiste se basant sur de nombreuses affiches, placardées sur les murs des villes et des villages, montrant l'Italien du Nord comme un monstre assoiffé de sang, à la limite du vampire, en train de s'emparer de l'âme du bon Italien du Sud, sur fond rouge.

[La République Socialiste d'Italie, la République Italienne et le Royaume des Deux-Siciles ont +1% de Revanchisme les uns vis-à-vis des autres.
Très légère augmentation du soutien des Guardie Rosse à la République Socialiste d'Italie.]

Les journaux Siciliens publient début mars un discours donné par le Roi des Deux-Siciles :

"Mes Chers Compatriotes,

Aujourd'hui encore, les Syndicalistes du Nord ont prouvé leur désir de répandre le sang des Italiens. Ne vous laissez pas berner par leurs idéaux. Ils n'ont qu'un souhait, détruire nos vies, vos vies. L'Italie ne peut pas tomber entre leurs mains. Réveillez-vous, jeunes italiens et ne vous laisser pas dicter ce que vous devez faire par de minables petits perroquets qui répètent ce que ses alliés du nord veulent bien le lui faire dire.

Le Royaume des Deux-Siciles promet à sa population ainsi qu'aux Italiens qui voudraient rejoindre le dernier bastion de l'ordre établi, qu'elle n'abandonnera pas son rêve d'unification italienne. Une rencontre entre les états italiens et d'ores et déjà en préparation, avec l'union et la paix comme sujet principal. Seulement, on ne construit pas un pays avec une révolution, le dialogue est impossible avec les révolutionnaires du nord.

Le Royaume est prêt à se défendre contre ces hordes de révolutionnaires sanguinaires.

Soyez fiers, jeunes italiens, aujourd'hui, vous êtes un rempart face à la déviance et l'anarchie. Demain, vos enfants vous remercieront pour vos sacrifices."

Des copies du journal passent la frontière et entrent dans la République Socialiste Italienne, ce qui suscite l'indignation parmi la population. A la frontière, une division des Guardie Rosse organise un défilé militaire qui se termine par une salve tirée en l'air, effrayant les villages frontaliers. Les propriétaires terriens Sud Italiens, eux, sont heureux de la réaction du Roi.

Le Cabinet des Affaires Étrangères du Saint-Siège accepte d'organiser une rencontre avec les diplomates Socialistes. Luigi Maglione, Archevêque de Cesarea di Palestina et récemment nommé Secrétaire d'État, sera chargé du rôle de légat Pontifical pour cette rencontre.

Amadeo I di Savoia-Aosta, Roi du Piémont-Sardaigne, fait une annonce officielle disant que jamais, durant son règne, un Socialiste du Nord ne mettra le pied sur l'île.

De son côté, Ivanoe Bonomi, Président de la République Italienne, accepte une rencontre officielle et enverra Alberto Cianca, le Ministre des Affaires Étrangères, à cette rencontre. Il demande à ce que cette conférence se tienne en terrain neutre, à Genève.