Cette année 1936 fût difficile pour les approvisionnements de pétrole dans le monde : le coup d’État de Contreras au Venezuela, puis la Révolution Iranienne, et enfin la Guerre du Proche-Orient. Les industriels et les investisseurs ont perdu confiance dans l’approvisionnement, notamment en Europe, et la bourse de Berlin, qui se remettait à peine du Lundi Noir, s’est à nouveau affolée. Le jeudi 3 septembre le prix du baril était à 5 marks ; mardi 8 septembre il était passé à 5,5 marks, puis il a continué de grimper jusqu’à se stabiliser le mercredi 16 septembre à 6,25 marks, soit une augmentation de 25%.

 La réaction du Kaiserreich et de nombreux États en Europe ne se sont pas faites attendre : les intérêts pétroliers nationaux ont été sécurisés et des lois d’urgence sur la vente de pétrole ont été mises en place.

 Le constat au 20 septembre est catastrophique pour les grands industriels Européens : l’Iran étant passée socialiste elle s’est retirée du marché capitaliste ; l’Azerbaïdjan, coincé entre l’Iran socialiste et l’Empire Ottoman plongé en pleine guerre, fait difficilement parvenir les livraisons ; le Venezuela se remet à peine de la Crise de Caracas et des grèves mineures mais régulières continuent d’éclater dans les exploitations pétrolières ; et les importations venant des territoires Ottomans du Golfe sont également piégés par la Guerre du Proche-Orient. Personne ne sait d’où faire venir le précieux or noir et on craint un choc industriel en 1937 si la situation perdure.