Après le Lundi Noir, le budget Brésilien s'est effondré presque du jour au lendemain, sa monnaie perdit la moitié de sa valeur et des millions de dollars en investissements sont annulés et retirés du pays. Les fonds nécessaires pour payer le personnel essentiel du gouvernement ont rapidement manqués et des centaines de fonctionnaires ont dus être licenciés. Ce sont des décennies de planification et de prospérité qui furent gaspillées. Comme au cours de la dernière décennie, le café s'est accumulé sans personne pour l'acheter. La solution trouvée par les gouvernements des États consista à brûler le surplus des récoltes dans de grands feux, pour éviter que les prix ne s'effondrent à nouveau de façon incontrôlée et irréversible. Ce fût certainement une mesure extrême, mais l'impact désastreux du Lundi noir y a contraint, et il est loin d'être terminé ; les temps sombres sont encore devant le pays.

  Un incident a déclenché une immense controverse le 7 janvier. Dans un quartier juif traditionnel de Porto Alegre, tout près du centre de la ville, une synagogue a été incendiée par un groupe de pyromanes la nuit dernière. Le groupe responsable de ce crime était bien connu à Porto Alegre pour avoir distribué les protocoles de Barroso et pour avoir participé à des réunions locales de l'AIB. La grande majorité des citoyens, et la plupart des intégristes, ont été consternés par cet acte, bien que les dirigeants de l'AIB aient affirmé aux journaux que l'incendie criminel était simulé et que les pyromanes eux-mêmes étaient les agents d'une grande conspiration internationale visant à diaboliser l'AIB. Les Brésiliens rationnels commencent toutefois à se demander si l'AIB peut tenir le coup alors que les antisémites et les monarchistes se retrouvent à des extrémités opposées entre le pouvoir de la foule et la stabilité autoritaire. En fin de compte, cela pourrait être l'incident déclencheur qui décidera si de telles opinions prospéreront ou non dans le nouveau Brésil.

 Du côté de la CGT, cet événement a été le déclencheur d'une grève générale à Rio de Janeiro par plusieurs catégories de travailleurs, dont les travailleurs des tramways et des chemins de fer. Bien que l'adhésion à la grève ait été limitée, des barricades et des troubles ont été signalés, même si ce n'est pas vraiment près du centre de la ville. L'armée a été envoyée pour aider les forces locales à rétablir l'ordre, mais les syndicalistes ne veulent pas réellement se battre, ils cherchent simplement à mettre en lumière les actions monstrueuses et anti-démocratiques de l'AIB.