Le gouvernement de Sanchez Cerro comptait de nombreux éléments nationaux-populistes qui avaient promulgués l'idéologie de la race supérieure Hispanique et l'avaient répandu dans la population. Oscar Benavides Larrea, l'actuel dictateur, a exilé cette idéologie hors du gouvernement mais le mal était fait et une frange de la population, convaincue de sa supériorité raciale, a graduellement monté la violence de ses rapports sociaux avec les indigènes, et notamment les Quechua. Perçus comme inférieurs et imbéciles, les Quechua subirent de nombreuses discriminations à tous les niveaux, jusqu'à ce que des villages soient attaqués en 1935 et 1936 dans l'indifférence générale. Le 17 janvier 1937, un groupe de suprémacistes Hispaniques attaquent un village mais vont bien plus loin que jamais, tuant près de 50 Quechua et comettant d'autres exactions.

  La colère indigène explose alors le 19 janvier. Plusieurs villages forment des milices et excluent de leurs terres les quelques Hispaniques y résidant. Durant la semaine qui suit les Quechua lancent des attaques de mieux en mieux organisées sur les propriétés Hispaniques dans la région et le mouvement se propage. C'est le 28 janvier qu'une grande rencontre des chefs Quechuas a lien dans les Andes, marquant la naissance de la Révolte Quechua en tant que mouvement unifié. Le gouvernement Péruvien envoie l'armée mater les indigènes mais tombe face à la difficulté qui a toujours été celle de la région : les Quechuas vivent dans des montagnes, encore majoritairement inexplorées par les Hispaniques. Ils ne mènent pas une guerre conventionnelle et se contentent de raids, de harcèlement et de démoraliser les Hispaniques, alors que l'armée Péruvienne ne peut même pas entrer dans leurs territoires sans se faire décimer.

 La stratégie est alors d'isoler les Quechuas dans les Andes et de circonscrire leur action pour les avoir à l'usure ou, au moins, annihiler leur impact sur le reste du pays. Mais les Quechuas ont signé une "alliance" avec leurs cousins Kichwas, vivant à la frontière avec l'Équateur et, plus largement, en Équateur, empêchant Oscar Benavides Larrea d'envisager une attaque contre eux, qui serait probablement saisie comme une opportunité par le pays voisin pour déclencher une nouvelle guerre contre le Pérou...

  Dans le reste de l'Amérique Latine la Révolte Quechua devient un symbole de la lutte socialiste pour la libération des peuples et est récupérée par la propagande, notamment par les syndicalistes Chiliens, la CGT Brésilienne ou les agrariens de Bolivie et de Colombie. Les Quechua y sont érigés en défenseurs de la libération du peuple et deux cent volontaires arrivent le 4 février dans les Andes pour les soutenir contre l'autoritarisme de Larrea.